Collectif sous la dir. de Yann Toma

La démarche artistique de Yann Toma débute il y a dix-neuf ans par la récupération d’éléments d’archives de l'ancienne compagnie d'électricité Ouest-Lumière. Il s’approprie ainsi un réseau symbolique, une infrastructure usinière dont il a fait son territoire de recherche et la matière même de son activité artistique.
Dès 1991, suite à un séjour dans la sous-station EDF de Puteaux, Yann Toma dépose le nom et la marque de Ouest-Lumière.

C’est son intérêt progressif pour le politique et les mouvements sociaux de 1992 et de 1995 qui finit de forger chez Yann Toma un axe de réflexion global sur la mise en oeuvre d’un système conceptuel susceptible de rendre compte de son époque, mais aussi de penser un nouveau rapport à la production artistique en puisant dans l’énergie même de l’individu.

Très rapidement, le système Ouest-Lumière se met en place lorsque l’artiste, après avoir élaboré un vocabulaire plastique en relation avec la lumière, fait émerger des processus qui impliquent des individus dans le long terme et les chargent d’une responsabilité. En créant un réseau d’actionnaires structuré autour d’une direction énergétique qu’il incarne, il ouvre un champ de possibilités et vise la production d’énergie immatérielle. Ce travail, tantôt ludique tantôt critique, donne naissance à des créations épousant les notions de gratuité et de responsabilité.
Yann Toma place la compagnie Ouest-Lumière dans une logique d'intervention publique et d'expansion de son capital. Il incarne l’entreprise autant que son dirigeant démiurge.

Les activités déployées au niveau international se sont intensifiées depuis l’an 2000 ce qui l’entraîne aujourd’hui à oeuvrer en Scandinavie, aux États-Unis ou encore en Inde.
Il fait partie du réseau des entreprises dites critiques et évolue au sein d’une zone d’échange artistique à l’initiative des collectifs d’artistes entrepreneurs.
Depuis 2009, Yann Toma siège en tant qu’observateur-artiste au sein de l’ONU.

Aujourd’hui, son travail fait partie de nombreuses collections, il est notamment intégré à celle du Centre Pompidou et a été inventorié au Fonds National d’Art Contemporain en 2007.

English

Yann Toma's artistic process began nineteen years ago with the salvaging of archives of the former electric compagny Ouest-Lumière. He thereby appropriated a symbolic network, an industrial infrastructure which he turned into his research field and the very matter of is artistic activity.
Since 1991, following his stay in the EDF substation in Puteaux, Yann Toma registered the name and the brand Ouest-Lumière.

His gradual interest for politics and social movements of 1992 and 1995 built an area of reflection for Yann Toma around the realization of a conceptual system capable of rendering an account of its time, but also to think of a new relation to artistic production by feeding from the individual energy.

Very quickly, the Ouest-Lumière system is put together when the artist, after having elaborated a plastic vocabulary in relation with light, brings forth processus which involve individuals on the long run and give them a responsability. By creating a network of shareholders structured around an energetic leadership which he embodies, he opens a field of possibilities and aims at production of immaterial energy. This work, sometimes playful and others critical, gives birth to pieces embracing the notion of free access and responsability.
Yann Toma place the Ouest-Lumière compagny in a logic of public intervention and of capital expansion. He embodies both the compagny and its demiurge leader.

The activities, carried out at an international level, have intensified since 2000, which leads him today to work in Scandinavia, United Stated or India.
He is part of the network of the so-called "critical enterprises" and evolves within a zone of artictic exchanges, led by entrepreneurial artists groups.
Since 2009, Yann Toma sits within the UN as an artist observer.

At this day, his work is part of many collections, more precisely the Pompidou Center's, and has been inventoried by the Fonds National d'Art Contemporain in 2007.